Par Agnès Heidet et André Chauvet

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Introduction

Une nouvelle année est souvent l’occasion de prendre des résolutions, de se fixer des objectifs, de décider que cela va changer. Vraiment, cette fois ci, cela ne sera pas comme les autres fois !

Une élection est souvent aussi un moment de foire aux promesses, aux engagements variés. Souvent non tenues les promesses ? La faute à qui ? Pas tenables ? Est-ce bien la bonne question ? Ne pourrait-on pas la formuler autrement ? Qu’est ce qui fait que nos velléités d’engagement se heurtent sans cesse aux contingences du réel ? Qu’est ce qui fait que nous avons tant de mal à persévérer alors que nos engagements sont souvent authentiques, réfléchis, fondés et mobilisateurs. Faiblesse de la volonté ? Aléas du monde moderne ? Abondance des choix multiples et atomisation des possibles ? Un peu tout cela sans doute.

Alors, quand la question de l’engagement des publics dans des dispositifs d’accompagnement et de formation se pose, sans doute peut-il être utile de regarder la question du non recours au droit comme un autre symptôme de cette difficulté à s’engager et à tenir le cap. Qui nous concerne tous.

Par exemple, le cahier des charges de l’appel à projets 100% inclusion, nommé La fabrique de la mobilisation propose un cadre d’expérimentation pour des parcours de remobilisation jusqu’à l’emploi durable dans le cadre du Plan d’Investissement dans les Compétences. A la lecture de ce document, on mesure à la fois les enjeux en terme d’inclusion mais également l’investissement financier prévu pour être réalisé́ d’ici 2022.

Sans entrer dans le débat du bien fondé de tels projets, ils apparaissent symboliques d’un questionnement de l’action publique autour de la mobilisation du public dans les dispositifs qui lui sont dédiés. L’évaluation du plan 500 000 nous avait déjà donné des indications sur les difficultés à articuler offre de formation et besoins du public, mais l’ampleur du plan à venir interroge sur la capacité à mobiliser, notamment sur des actions de développement des compétences.

En effet, ces actions risquent d’apparaître construites d’en haut, sans prendre en compte les nouveaux usages du public notamment sa défiance de plus en plus grande vis à vis de dispositifs institutionnalisés. Mais si cela interroge l’entrée en formation, on perçoit plus largement un doute du public quant aux propositions même d’accompagnement.

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